Rateltock est une chaîne YouTube axée sur l’analyse du cinéma de genre. A travers le personnage animé de « la tasse », elle compare des remakes, étudie des sagas, des thématiques. Le tout avec beaucoup d’humour…et du café!
Elle m’a fait le plaisir de répondre à quelques questions sur son travail, et sa vision du cinéma d’horreur, mais pas que!
Ratelrock te présente la tasse
Peux tu expliquer la genèse de la chaîne? (origine, inspiration, ligne éditoriale…)
J’avais l’idée de créé une chaîne YouTube depuis des années mais je n’arrivais jamais à me lancer.
D’une parce que je n’étais jamais sûre de mon sujet de prédilection, et de deux parce que je ne voulais pas vraiment mettre ma tête sur YouTube. Et comme je n’aimais pas vraiment ma voix j’étais convaincue que personne ne voudrait m’entendre parler pendant des plombes sur un sujet lambda.
L’idée m’est restée, j’ai continué mes études dans le cinéma d’animation, j’ai eu mon premier taf, mon deuxième, et puis y a eu le confinement ! J’ai eu la chance d’être en télétravail mais je m’ennuyais quand même sévère le soir, du coup l’idée d’une chaîne YouTube m’est revenue !
Et comme depuis j’ai appris à faire de l’animation, j’avais un moyen avec lequel j’étais à l’aise pour ne pas montrer ma bouille, et je me suis lancée !
L’idée était que je parle de films qui me font parler, genre quand on a fini de les voir avec mes amis, je ne peux pas m’empêcher d’en discuter pendant des heures. Naturellement je me suis tournée vers l’horreur au début puisque c’est mon genre préféré, mais je ne me limite pas qu’à ça.
Pourquoi une tasse associée à Ratelrock? Comment cette idée t’es venue?
J’ai créé le design de la tasse dès que j’ai su que j’allais utiliser l’animation comme outil de présentation pour la chaîne.
J’ai cherché ce qui résumerait le mieux mon caractère, et le café était en tête de liste, entre la quantité que j’ingère par jour, mon débit de parole et ma tendance à m’emporter facilement ça m’a semblé parfait !
Une fois partie sur l’idée d’une tasse de café, j’ai rajouté mes gros sourcils, des grands yeux expressifs et pleins de cernes, un popotin rebondi bien entendu (par contre c’est pas une blague, les fesses de la tasse ont été créées très tôt !).
Et des bouches et expressions variées, puisque je ne pouvais vraisemblablement pas animer réellement le personnage, sinon une vidéo prendrait des mois à être faite ! L’animation, c’est long !
Comment choisis tu d’animer la tasse? (quelles émotions, quelles attitudes selon tes propos, etc..)
J’ai un panel de dessins expressifs de la tasse qui s’élargit avec chaque épisode. Dès qu’il y en un qui manque pour un épisode, je la fais et je la garde pour les prochains.
Après avoir fait le montage de la vidéo, je rajoute la tasse par-dessus et je l’anime en fonction de mes intonations de voix ou intentions de messages.
Depuis peu j’ai commencé à rajouter ce qui ressemble à des interventions en face cam de la tasse, où je rajoute du lipsync (les mouvements de lèvres correspondant à la voix), et pour ça c’est pareil, j’ai une banque de bouches qui correspondent à chaque son et je les place à la main sur la voix.
La tasse est vraiment un personnage très drôle (et énervé). Pourquoi avoir choisi ce ton? Surtout pour parler d’un genre de film qui ne l’est pas toujours?
Je ne suis pas forcément une personne très sérieuse…et je trouve personnellement que la meilleure manière d’apprendre des choses ou de transmettre un message c’est le rire.
Alors pas en faisant des blagues toutes les deux secondes hein, mais en ayant un ton léger et sans essayer constamment d’utiliser un vocabulaire que seul-es les étudiant-es en cinéma peuvent comprendre.
A chaque épisode j’essaye d’aborder un nouvel aspect du cinéma qui n’est peut être pas très connu, et de l’expliquer simplement. Petit à petit j’espère que les gens en connaitront plus sur le monde du cinoche !
Du coup la tasse est rigolote et énervée dans le but d’être légère…et puis aussi parce que c’est très inspiré de ma vraie personnalité et j’essaye de la garder la plus naturelle possible tout en surjouant !
Combien de temps te prend une vidéo? (choix sujet, recherches, tournage, montage….)
En moyenne je pense qu’il me faut 3 semaines pour faire une vidéo si il n’y pas d’imprévus. J’ai une liste très longue de sujets dans laquelle je pioche; en général je sais à l’avance ce que je vais avoir envie de faire à la suite d’une vidéo.
La première semaine je regarde le film une ou plusieurs fois si besoin, en prenant une tonnes de notes mal écrites, et j’écris le scénario dans les jours qui suivent.
Je le peaufine en général 3, 4 jours pour essayer de vérifier au max les infos, rajouter ou enlever des blagues etc…
La deuxième semaine j’enregistre et je fais le montage dans la foulée, et puis il me faut 3 ou 4 jours pour faire l’animation.
En général je profite des journées « animation » pour uploader le pré-montage sur YouTube et vérifier qu’il n’y a pas de réclamations de droits dessus. S’i il y en a, je découpe jusqu’à ce que ça passe et une fois que c’est fait, je rajoute mon animation et c’est bouclé !
La troisième semaine me sert à peaufiner le montage et souvent le son, et faire l’animation!
Le cinéma de genre et Ratelrock
Qu’est ce qui t’attire dans le cinéma de genre? Comment le définirais tu?
Pour être tout à fait sincère, la question des genres au cinéma est assez floue pour moi.
Quand je vois un film je me demande d’abord si j’ai pris du plaisir à le regarder, si oui ou non, pourquoi. Puis s’il peut honnêtement être considéré comme « bon », et là déjà ça se complique niveau définition.
Finalement, il y a pas vraiment d’étape où je me demande à quel genre il appartient en terme définitif.
Par exemple pour ma vidéo sur Candyman, je ne me suis pas vraiment posée la question du genre, puisque le fait est que j’adore ce film et que j’avais envie d’en parler, mais beaucoup de gens dans les commentaires m’ont rétorqué que le film ne faisait pas peur, que ce n’était pas un film d’horreur. Déjà il est classé tel quel, et même si il n’est pas un bon film « d’horreur » dans le sens où il ne nous fait pas sursauter, ni cauchemarder, pour moi il reste un excellent film !
On peut définir les genres par clichés, par cases cochées, par réactions des spectateurs, par volonté du scénariste ou du réalisateur, ou même juste par ce qu’il y a marqué sur la jaquette. Mais personnellement, ces petites cases dans lesquelles on essaye de faire rentrer les films ne me viennent pas vraiment en tête quand il s’agit de parler de leur qualités.
Comment l’idée du format où tu compares les remakes t’es venue?
Oh ça c’est juste que j’avais découvert Oldboy de Park Chan Wook et je l’avais adoré, mais alors comme rarement j’adore un film. Et puis un jour je suis tombé sur une vidéo qui parlait de Oldboy, mais quand je l’ai ouverte il s’agissait en fait du remake………ce qui fait que j’ai découvert l’existence d’un remake. Je l’ai regardé, il m’a…plutôt énervée, et j’ai ressenti le besoin de montrer pourquoi l’original était meilleur en tous point, et la comparaison original VS remake me paraissait logique.
Qu’est ce qui fait un bon remake?
Pour moi un bon remake peut s’apprécier autant quand on connait l’original, que quand on ne l’a jamais vu.
Bon c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire, ça veut dire respecter le matériel de base tout en s’en détachant.
Comme je le dis dans mes vidéos, le problème principal des remakes, c’est qu’ils manquent généralement d’intentions, ils ne se définissent que comme remake, et pas comme film à part entière.
Dès que les personnes qui veulent faire un remake le font pour une raison qui leur est chère (outre les tunes), on a déjà une petite chance d’avoir un bon film…enfin autant de chances que pour le reste des films de l’univers d’être bon quoi!
Un petit retour sur ton expérience riche et douloureuse de ta série de vidéos sur Hellraiser?
Alors oui du coup la rétrospective Hellraiser s’éternise !
Je ne l’avais clairement pas prévu, en particulier pour le neuvième opus. Au moment où j’écris ça, je viens de finir de regarder le dernier film, et je dois dire rétrospectivement que je ne m’attendais pas à ça pour cette franchise.
On part d’un film qui mêle images violentes et horreur sexuelle, pour aller vers une parodie de monstres, un film de flic hard-boiled, en passant par un teen movie digne des pires slashers, et le….cas de Hellraiser Révélations qui ne mérite même pas le nom de film, bref !
A chaque nouvel opus je n’arrivais pas à croire qu’on puisse tomber plus bas !…. Et à chaque vidéo j’avais des commentaires qui m’affirmaient que je n’avais pas encore vu le pire !… Je ne sais pas si je me prêterais à nouveau à la création de rétrospective aussi longues, c’était sincèrement éreintant, et étant donné que j’aime particulièrement analyser les films que j’aime, le fait d’enchainer les mauvais films fut assez dur. Même si analyser un mauvais film peut être un exercice qui nous en apprends beaucoup.
Tu as fait une vidéo pour expliquer le sens du gore. Est ce que tu dirais que l’époque actuelle est plus transgressive ou non?
Je ne sais pas trop. J’ai vu des films d’exploitation, notamment des années 70/80 qui allait très loin dans les images sexuelles et violentes.
Mais à côté de ça c’est notre génération qui a créé Saw, Hostel ou A Serbian film et autre gorefest. Et en plus de cette horreur de surface, on a eu droit à des films comme Midsommar, Get out ou Grave.
Je dirais que pour les fans d’horreur en particulier, c’est un genre qui se renouvelle régulièrement et produit beaucoup, donc on aura toujours de quoi regarder (sans oublier qu’on a toujours à disposition nos chers vieux films d’exploitations et nos classiques!
En fait je n’ai jamais était fan du « c’était mieux avant », l’art évolue mais ne disparait pas (oui je sais ça fait philosophie du dimanche…).
Pour moi la période de « vide » du cinéma était plus dans les années 2000 ou personne n’osait se renouveler. Aujourd’hui je ne sais même plus quoi aller voir au cinéma parce que je veux tout voir donc je prends ça comme un bon signe !
Un film de genre qui mériterait une réhabilitation?
Jusqu’à récemment j’aurais dit The Haunting, mais la série Netflix a fait un très bon boulot pour le remettre à neuf.
Dans la même veine j’aimerais bien une version (respectueuse) de Les Autres, Le Village des damnés (en plus du remake de Carpenter qui était pas foufou), ou même La Nuit du chasseur, mais ces films sont déjà tellement biens qu’il faudrait choisir une équipe vraiment passionnée pour les remettre au gout du jour !
Encore une fois, tant que les gens impliqués ont une bonne raison de se lancer dans un remake, j’ai de l’espoir !
Sur quels leviers le cinéma de genre doit il appuyer pour te faire peur?
L’horreur psychologique, très personnelle et intimiste. Mon film d’horreur favori est L’Echelle de Jacob, j’ai adoré Candyman bien sûr pour les mêmes raisons, Rosemary’s baby, Les Autres bref !
Je n’ai pas forcément besoin de gore, mais quand un film arrive à mélanger le body horror à l’horreur psychologique, là ça tape dans le mile ! Vidéodrome, La Mouche, The Thing ou autre.
Je n’aime le gore que quand il souligne un message et qu’il n’est pas là pour rien (…sauf quand le but tout entier est d’être fun bien sûr…c’est toi que je regarde Evil Dead 2…)
Choisis un monstre, un-e réalisateur-rice, une arme et un lieu pour créer le film d’horreur de ton choix?
Frankenstein (le docteur ET le monstre, je triche), David Cronenberg, une technologie fictionnelle viscérale comme seul Cronenberg sait les faire, imaginez un flingue mélangé à de la chaire ! Et pour le lieu….mmmh….la France rurale tiens ! ça pourrait être marrant !
Un-e réalisateur-rice qui a apporté un regard neuf sur le genre? Ou au contraire qui véhicule des idées avec lesquelles tu n’es pas d’accord?
Je sais qu’elle n’a fait qu’un film pour l’instant mais j’aime beaucoup Julia Ducournau qui a fait Grave du coup, et j’espère qu’elle aura une carrière fructueuse !
Et je ne vais pas me faire que des amis, mais je ne supporte pas Michael Haneke, je sais pas, à chaque fois que je tombe sur un de ces films j’ai l’impression qu’il me prend de haut, genre personnellement…je sais, c’est pas très clair, il faudrait que je creuse la question…
Quelle est la 1ère chose que tu remarques quand tu regardes un film? L’aspect qui te passionne le plus (photo, montage, mise en scène, couleurs..)
Ce sont les personnages. Même si la photo, le mixage, le scénario ou la mise en scène sont foirés, si on me présente des personnages auxquels je m’attache je resterais jusqu’à la fin ! Pas mal de mes plaisirs coupables du cinéma sont dûs à ça d’ailleurs…
Tu n’hésites pas à faire des vidéos entières sur un film que tu as détesté (HyperCube, The Descent 2), mais avec une approche très intéressante, celle de décrypter ce qui ne va pas. Quels sont les pires défauts selon toi dans un film de genre? Ce qui te fait direct sortir du film?
Comme pour ce qui me fait tout de suite aimer un film, ce qui me fait tout de suite détester un film ce sont les personnages.
A l’instar des bons personnages qui peuvent porter même le pire des scénarii et la pire des cinématographie, vous pouvez me sortir l’histoire la mieux ficelée de l’univers et les plus belles images jamais vues, si je n’aime pas les personnages je n’accrocherais pas !
C’est par exemple une des plus grosse différence entre The Descent et The Descent Part 2, Cube et Hypercube, Oldboy et son remake, Hellraiser 1 et…toutes ses suites…
Bien sûr il y a plein d’autres éléments qui jouent sur mon plaisir face à un film, mais le manque de budget, les erreurs de montages, d’éclairages, de son ou autre me sont assez secondaires face à l’écriture, et donc aux personnages.
Le soucis c’est que dire encore et encore qu’un personnage est mal écrit, plat, sans caractère, ça ne fait pas une vidéo très intéressante ! Ce qui me pousse depuis la création de la chaîne à chercher quels autres éléments me sortent d’un film, même inconsciemment.
Le cinéma de genre, outil politique?
Quel film de genre politisé conseillerais tu? Un film de genre à voir pour se détendre?
Le film de genre que j’ai vu et pour lequel je n’ai absolument pas pu ignorer le message politique, c’est Starship Troopers, qui est une merveilleuse critique du système militaire, de la propagande, de l’abus de pouvoir bref ! Y a pas mal de chose à déballer (et je compte bien faire une vidéo dessus), je sais que ce n’est pas de l’horreur mais bon ! (et encore, quelques scènes s’en rapproche niveau gore…).
Et si vous aimez le format de la série je ne peux que conseiller les deux premières séries Star Trek qui sont de réelles capsules temporelles sur les problèmes de leur temps ! Et pour se détendre c’est pas mal non plus !
Pour ce qui est des films détente, j’ai envie de dire que si vous décidez de regarder un film sans chercher de messages vous n’en trouverez pas. Vous pouvez voir Candyman sans voir de message sociale, Hellraiser sans voir toute les formes de sexualités, et même le fameux Starship Troopers sans voire d’antimilitarisme !
Et c’est très bien si vous décidez de regarder un film comme ça, tout le monde ne peut pas tout analyser tout le temps c’est crevant, et tout le monde n’en a pas envie ! You do you !
En quoi le cinéma de genre peut aider à renouveler les représentations des minorités?
Comme je l’ai dit plus tôt, l’horreur est un des genre qui se renouvelle le plus. Pour moi l’horreur et la science-fiction sont des genres qui, quand ils ne sont pas utilisés n’importe comment bien sûr, sont par définition faits pour être des métaphores de notre société. Donc forcément ce sont des genres qui se portent très bien aux représentations en tout genre (ça fait beaucoup de genres…).
Par exemple, je suis allée voir Relic au cinéma, et sans que je ne m’y attende il y avait un personnage trisomique ! (maladie dont est atteint mon frère). Le personnage est jouer par un acteur trisomique, on n’appuie pas dessus ni rien, j’ai trouvé ça génial ! Après tous les films quel que soit leur genre, ont le potentiel de faire la même chose, mais avec la SF et l’horreur il y a pas mal de probabilités que ce soit le sujet même du film !
Comment vois tu l’évolution du cinéma de genre et ses sous genre? On parle par exemple de « l’elevated horror » (comme Hérédité ou Relic) ou » black horror » (comme Get Out ou Antebellum)
L’horreur sociale a beaucoup évolué ces derniers temps !
Clairement je trouve qu’on se permet de plus en plus de parler de sujets sociaux et mondiaux graves sous couvert de l’horreur (malheureusement pour la SF je trouve que ça n’évolue pas trop….).
Ce qui n’est pas une surprise, le genre s’y prête très bien et on a beaucoup de classiques de l’horreur qui en sont la preuve.
Par contre, n’étant pas fan de l’horreur spirituelle (par ça j’entends esprits, fantômes, démons ou autre), la répétition des mêmes clichés essoufflés ces dernières années, notamment avec la série des Conjuring, me saoule un peu j’avoue…
En tous cas le public suit ce qu’on lui offre, ce qui est très rassurant pour l’avenir de l’horreur !
Comment te tiens tu au courant de l’actualité ciné? (sites, blogs, chaînes, revues..)?
La chaîne n’est pas forcément sur l’actualité, je n’essaye pas volontairement de suivre l’actualité pour Ratelrock.
Par contre pour mon podcast sur Area404, je vais au cinéma quasiment toutes les semaines et je me tient au courant des sorties VOD pour faire l’émission (Focus Under).
Mais à part regarder les dates de sorties sur Allociné je n’y met pas plus d’énergie que ça (bon y a aussi twitter qui me garde au courant des dramas que je le veuille ou pas…).
L’avenir de Ratelrock !
Comment vois tu l’évolution de Ratelrock?
J’aimerais avoir la possibilité de faire des format plus long à l’avenir, j’aime beaucoup l’analyse.
Au début de la chaîne je pensais juste faire des critiques d’une dizaine de minutes comme on en voit partout sur YouTube. Mais depuis la vidéo sur Hellraiser je me rends compte que creuser les messages et intentions d’un film que j’aime, et même trouver tous les petits détails de la production que je trouve intéressants, me font vraiment plaisir !
Je ne sais pas si mes analyses sont pertinentes, qui sait peut-être que je me fourre le doigt dans l’œil jusqu’au coude, mais si les gens regardent, je continuerais à le faire !
Sur quels sujets seront tes prochaines vidéos?
J’aimerais me tourner vers des films pas forcément d’horreur.
Par exemple je compte parler de La Folle Journée de Ferris Bueller, l’œuvre de Satoshi Kon et Ralph Bakshi, faire un sujet sur les images de synthèses, ou la prétention au cinéma.
La prétention au cinéma, c’est une idée qui m’est venue en entendant parler certains réalisateurs ou scénaristes évoquer leur créations comme si c’était le prochain Citizen Kane alors que le produit fini était totalement oubliable, voire mauvais.
Je pense à M. Night Shyamalan, Haneke (comme on disait), les Wachowski, et autre !
Mais l’idée ce serait d’aller plus loin que de juste dire « les artistes ils ont la grosse tête ! », mais plutôt comment un film et éventuellement ses créateurs peuvent donner l’impression aux spectateurs d’être pris de haut.
Je pense aux dialogues des Wachowski qui s’étalent sur plusieurs minutes expressément pour dire, et pas montrer.
C’est nourrir le spectateurs à la petite cuillère pour te faire croire que le film est plus intelligent qu’il ne l’est, ou que l’audience est plus stupide qu’elle ne l’est.
Bon ça reste une idée floue hein désolée ! Je pense aussi à la trilogie de Human Centipede qui essaye de se faire passer pour autre chose qu’un simple gorefest, ou Lady in the Water qui avait été présenté comme TELLEMENT profond par Shyamalan alors que le film est une purge.
Et même certains films français du temps de Godard qui paraissent prétentieux, alors qu’ils ont des intentions qui vont plus loin que ceux que j’ai cité avant.
Et y a des films comme…tout ceux de Kubrick qui ont toutes ces profondeurs sans prendre le spectateur de haut. Bon voilà ! C’est l’idée quoi !
Je vais continuer à parler d’horreur mais je compte élargir mes sujets quand même.
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