Festival cinéma Tours

Comme tout festival qui se respecte, Mauvais Genre a proposé leur sélection de courts métrage. L’occasion de revenir dessus…

Sélection Mad Movies-Mad in France:


Rail d’Yvan George dit Doudril

Scénario et postulat de base (un homme traumatisé par une agression dont il a été victime se transforme en guerrier) mais qui bascule dans le fantastico horreur, faisant référence à La mouche de David Cronenberg). Les maquillages et effets spéciaux sont réussis, la mise en scène est brutale, c’est plutôt un coup de force.

Antoine et les héros de Patrick Bagot 

Un court métrage qui donne la banane. Un petit garçon, fan d’un acteur aux allures 70’s et d’une actrice blonde platine, ne peut se décider entre 2 films sortis, où ses vedettes sont à l’écran. Il se contraint donc à naviguer entre les  deux salles, entre deux scènes. L’un des films raconte les mésaventures de la blondinette au pays des zombies, l’autre suit les glorieuses aventures d’un combattant.
Ca ne se prend pas au sérieux mais le film est particulièrement soigné des couleurs, décors, et par conséquent une ambiance sucrée s’en dégage. On se retrouve plongé dans ce délirant parcours et on savoure comme le petit garçon.

Estomago de Camille Achour et Jean Thomas Seité 

Métaphore de la douleur, ce court métrage a été tourné à Nantes et produit par Cinécréatis. Jeux de lumière, interprétation muette mais dont les émotions ne passent que par le visage, Estomago arrive à mettre en place rapidement une tension palpable, avec un synopsis simple (vu et revu): un homme isolé dans une maison abandonnée doit faire face à des créatures. A voir si vous le pouvez.

Skom de Christophe Deroo

Dans la même lignée qu’Antoine et les héros, Skom a eu l’honneur d’être présenté par son réalisateur (timide). L’histoire?: La cour de recré devient le théâtre de choses étranges. C’est mignon, ça se regarde bien.

Seizures de Nicolas Simonin 

J’ai eu la sensation de voir Haute Tension d’Alexandre Aja, version courte, avec un personnage masculin. Donc ça vous résume bien ce que j’ai vu.

S.O.L.I.I.D de F.Manga

Vaguement inspiré de Terminator, ce court ressemble plus à un teaser qu’à un récit construit. Du coup, il y a beau avoir clairement des moyens pour les effets spéciaux, c’est assez creux et sans âme.

Animation

In Hanford de Chris Mars (USA)

In Hanford

Mieux vaut ne pas être en dépression quand on regarde ce court métrage d’animation. Animé par des dessins figés, et noir et blanc, In Hanford nous plonge dans un monde transformé par la radioactivité, qui devient le théâtre du malheur et du désespoir. C’est glauque, oppressant mais ça fonctionne. Les dessins (mélangés à des photos), et les décors, parviennent en quelques secondes à bien faire passer la sensation que la fin est proche…

Feral de Daniel Sousa (USA)

feral

Feral c’est le conte de l’enfant sauvage. Les dessins sont pastels, tout est épuré. C’est joli, c’est mignon, et agréable à regarder mais honnêtement sans grand intérêt.

Cackle de Kim Ji-hye, Nam Bo-ra et Lee Dae-han (Corée du Sud)

Cackle

La curiosité du jour. Ce court raconte un combat de poules qui se déroule dans une sorte de monde parallèle. Ambiance manga, le film est moyen car sans univers, dessin vraiment intéressant.

Zombirama de Nano Benayon et Ariel Lopez (Argentine)

zombirama

Des zombies envahissent la ville, laissant des cadavres qui reprennent cependant leurs habitudes, ou presque. C’est drôle, c’est fun, c’est coloré. On en redemande.

Marcel, king of tervuren de Tom Schroeder (USA)

Marcel, king of tervuren

Une voix féminine un peu rauque, raconte l’histoire de Marcel, un coq habile qui connu un passage difficile. Rien de bien captivant, on se demande où le réalisateur veut en venir. C’est un fable comme une autre, assez quelconque.

Sewing Woman de Woo Jin (Corée du Sud)

Sewing Woman

Sûrement la plus grosse curiosité de tous les courts métrage d’animation. Dessin simple en noir et blanc, on assiste au travail de couture d’une femme, qui ne s’arrête pas. Et ce n’est pas n’importe quelle couture, il est question de parties humaines. Pourquoi? J’ai surtout retenu le bruitage assez désagréable de la chair qui se fait coudre…

Look de Jane Mumford (Suisse)

look

Mon petit coup de cœur. Des créatures rocailleuses vivent inanimées dans une grotte. Face à un faisceau lumineux, elles prennent vie et tentent de comprendre ce qui se passe. C’est bien fait, c’est poétique, c’est mignon, c’est noir, c’est simple mais efficace.

How Dave and Emma get pregnant de Joost Lieuwma (Pays Bas)

How Dave and Emma get pregnant

Dave et Emma veulent avoir un enfant mais n’y arrivent pas. Dave est tellement désespéré, qu’Emma se met à manger, à manger, à manger, et a finalement un ventre plus gros que son amie enceinte. Le trop plein de graisse la conduit aux urgences, et Dave se met à cajoler la graisse enlevée par le médecin.
Situations grotesques, absurde, ce court métrage est concentré d’humour qui fait du bien. Les dessins sont très simplistes, le tout est centré sur la narration.

The old man and the old woman de Basia Goszczynska (USA)

The-old-man-and-the-old-woman

Deux créatures étranges vivent recluses dans une grotte. Malades, elles attendent la mort, et quand celle ci vient finalement frapper à leur porte pour les chercher, elles décident de ne plus sortir du tout. L’animation est mécanique, l’ensemble est assez appuyé, notamment les voix, je n’ai pas adhéré à l’univers.

KellerKind de Julia Ocker (Allemagne)

kellerkind

A mi chemin entre le conte et le thriller, KellerKind raconte comment une femme doit cacher son bébé, qui est pour le moins étrange. Elle doit faire face à la sauvagerie de son enfant, et celle des villageois.
Ambiance noire, dessins en noir et blanc, jouant sur les ombres, ce court métrage peut faire penser à Rosemary’s baby, Edward aux mains d’argent…L’atmosphère est en tout cas lourde, mais c’est une petite merveille, récompensée par le jury.

Les voiles du partage de Pierre Mousquet et Jérome Cauwe (France/Belgique)

Les Voiles du partage


Pour finir en beauté, voici la bonne blague des courts métrage d’animation. Narration à la Sin City, on suit les aventures pour le moins exagérées dans le mauvais goût, d’un vaillant hors la loi. C’est fun, ça dépote, on aime.

A lire:
-Festival Mauvais Genre- Edition 2013/ Longs métrages
-Festival Mauvais Genre- Edition 2013/ Conférences