Transhumanisme

Les Utopiales, festival international de Science Fiction propose depuis 20 ans, multitude de conférences, tables rondes, jeux vidéos, expositions, projections de courts et longs métrages…Il a eu lieu en novembre, à Nantes. Retour sur l’édition 2018.

Le corps, thématique 2018

Cette année le thème était le corps dans toute sa diversité: en tant qu’organisme, outil, sa perception, ses modifications…Le transhumanisme (la transformation du corps allant des lunettes à une prothèse, en passant par tout équipement améliorant l’humain), était donc au cœur du sujet. Un sujet passionnant qui donne lieu à l’exploration de thématiques diverses (les parasites, les robots…).

Ainsi, le thème de Frankenstein, imaginé par Mary Shelley, en 1816 était présent dans quasi toutes les conférences. Une façon de rendre hommage à la femme qui a  créé un nouveau genre pour les 200 ans à venir.

Les femmes, oubliées

Ce qui est cocasse quand on constate le peu de présence des femmes aux Utopiales.  Le Festival peine (comme beaucoup), dans la représentation des femmes, et ce n’est pas nouveau.

Sur 35 courts métrages projetés, 4 sont réalisés par des femmes.
Sur 7 longs, aucune réalisatrice. Aucune femme dans les jury, courts ou longs métrages.

Mais ce n’est rien quand on regarde l’ensemble de la programmation:
-Littérature: 28 femmes sur 83 intervenant-es et invité-es,
-Science: 17 femmes sur 57,
-BD: 5 femmes sur 28,
-Cinéma: 0 femmes sur 16,
-Expositions: 1 femme sur 8,
-Pôle ludique (jeux de rôles, etc..): 2 femmes sur 18,
-Jeux vidéos: 3 femmes sur 15.

Au total, sur 224 intervenant-es et invité-es, on compte seulement 56 femmes. Et si on veut se faire mal les femmes représentent 25% des intervenant-es…

Faire l’effort de représenter des femmes n’a rien de revendicatif, et ne peut être perçu que comme une démarche militante. C’est simplement respecter l’opportunité de donner à chacun-e  de la visibilité, et ainsi de proposer une richesse de points de vue.

Pour avoir échangé sur les réseaux avec une des programmatrices, c’est à priori par manque de réponses et de disponibilités des femmes, s’il y en a eu peu. Je ne doute pas de la bonne volonté du festival, à suivre.